Considéré comme un « sous-Battlefield », ou comme un « clone de Call of Duty », Medal of Honor Warfighter fait en tout cas parler de lui. Il faut dire que le reboot de la série, sortie en 2010 n’a pas laissé un souvenir impérissable, se cherchant pour renouer avec son lustre d’antan. Qu’en est-il donc vraiment ?

Pour le savoir, EA France, grâce à l’initiative de Kusa, a invité 20 personnes le 26 Septembre dans les locaux français de l’éditeur à Lyon pour tester une version Alpha du jeu. Nous pouvions ainsi retrouver entre autres Drunkkze des aAa, GaLak de Somua, Vincent et Guillaume de MoH-France et une ribambelle de Youtuber allant de DiabloX9 et sa team AdVen à D4mon et Locklear et Oeil de Lynx pour représenter BF-France et CoD-France.

LE MODE DE JEU

Le jeu présenté était en version Alpha.

Nous nous sommes donc « mis sur la tronche » toute la journée, captant les spécificités du gameplay et affinant nos sensibilités souris le matin, et concourant l’après-midi en deux équipes de 10 joueurs.

Le mode de jeu testé était Zone de tension sur la map Stade de Sarajevo. Le but pour les attaquants et de détruire le maximum des 5 objectifs alors que pour les défenseurs, il faut bien entendu les défendre durant un temps imparti. La petite subtilité de ce mode réside dans le fait que dès le début de la manche, l’ensemble des joueurs connait la position des 5 objectifs, mais ceux-ci ne sont attaquables qu’un par un et surtout, aléatoirement. Un bon point pour renouveler l’intérêt des parties. Pour remporter la manche, il faut défendre ou détruire 3 objectifs au minimum.

Ces parties se dérouleront de nuit, dans un stade en ruine, envahi par les mauvaises herbes et complètement délabré. L’environnement est crédible sans être fouillis ou vide. Quoique un peu couloir, le terrain de jeu permet tout de même de réaliser des manœuvres de contournements, chose bien utile lorsque vous serez avec votre équipier.

LE BINOME

Nous arrivons donc à la question du binôme, qui constitue l’attrait principal du jeu et le range ni dans la catégorie des FPS bourrins dont Call of Duty est le ténor, ni dans celle des FPS « tactiques », dont Battlefield devient le leader. Medal of Honor Warfighter créé ainsi un mélange intéressant entre les deux, proposant donc une nouvelle expérience.

En effet, le jeu se base sur du teamplay avec son binôme. Ainsi, si l’un de vous deux est tué, l’assassin apparait cerclé de rouge à travers les éléments du décor, pour permettre au survivant de l’abattre. S’il y parvient, la réapparition se fera plus rapidement et sur le vengeur. Autant dire que la communication complétera ce système. Le point de réapparition reprend d’ailleurs le système phare de Battlefield 3 qu’est le respawn sur un membre de son escouade vivant, mais en l’agrémentant de façon à empêcher les spawnkils.

Dans les faits, vous avez deux possibilités : apparaître en base ou sur votre coéquipier mais uniquement si celui-ci n’est pas dans le champ de vision d’un ennemi. D’une part, ça vous évite d’être une cible facile si votre allié est tué au moment où vous rentrez en jeu et de l’autre, votre coéquipier sera obligé de se retirer du combat où de disparaitre aux yeux des adversaires pour vous permettre de revenir plus vite. Là encore, cela peut être pratique pour développer des attaques combinées ou des couvertures. Notons la possibilité de soigner et de réapprovisionner en munitions son teammate en se mettant côte à côte et en appuyant sur la touche correspondante. C’est moins tactique que Battlefield 3 mais tout aussi efficace.

LES CLASSES ET KILLSTREAKS

Au nombre de 6, les classes sont prédéterminées mais plus nombreuses que dans les derniers Battlefield : Sniper, Assaut, Démolition, Mitrailleur, Eclaireur, Forces Spéciales seront proposés. Dans chaque classe, vous aurez le choix entre deux unités différentes, unités avec leurs propres matériels et killstreaks. L’éclaireur aura par exemple, en plus de son fusil à lunette M24 et de son G18, des drones et autres hélicoptères de soutien, le couvrant lors de son avancée. Le Force Spéciale, quant à lui, progressera avec un MK18 « Daniel Defense » sans gadgets et aura des brouilleurs ou la possibilité de faire bombarder une zone précise aux mortiers ou à l’A-10. Rien de bien nouveau me direz-vous mais la façon de les débloquer n’est pas basé uniquement sur les frags, pour favoriser le jeu des objectifs. Comme pour Modern Warfare 3 et ses killstreaks de soutien, les frags compteront bien entendu, mais aussi les vengeances sur les assassins de votre allié ou les défenses et attaques d’objectifs. En clair, plus vous êtes bon, plus vous êtes rapidement récompensé.

Concernant l’équilibrage général, et en prenant en compte le fait qu’il s’agissait d’une version Alpha du jeu, quelques tendances sont tout de même apparues. La classe Force Spéciale semble être la plus rapide et simple à prendre en main. Equipé d’une arme avec viseur mécanique, de 2 grenades et de killstreaks de soutien nettoyant des zones entières, elle était parfaitement adaptée à nos parties, plutôt nerveuses. A voir sur le jeu final si cette tendance se confirme ou si cela venait simplement de notre manque d’expérience.

LA REALISATION

Cela m’amène à la réalisation générale de ce multi. De bonne facture, le gameplay est un compromis entre CoD et BF. Reprenant les mouvements du titre de DICE, les sensations de tirs sont aussi moins réalistes, avec un recul faible sur les armes, mais les déplacements sont plus lents. Il faut donc bien réfléchir à où vous allez car vous ne pourrez pas systématiquement vous retourner instantanément. Associez à ça le fait que l’on ne voit rien dans les viseurs (comme en vrai), que la transition arme principale/arme secondaire est particulièrement lente (et donc plus crédible), et le rechargement un vrai fardeau et vous comprenez où sont faîtes les concessions. Clairement, si vous voulez durer en partie, il faudra anticiper les mouvements des adversaires pour prendre le dessus et faire fi de toutes ces contraintes.

D’un point de vue esthétique, c’est beau et bien fini. Visuellement, l’ensemble fait bien évidemment penser à Battlefield 3, sans la destruction des décors et avec le sens du détail que l’on retrouve chez Call of Duty. L’ambiance sonore est très efficace également. Puissante mais pas cacophonique, c’est agréable à attendre, grâce à une bonne gestion des échos et des distances. Le dernier opus de MoH frappait par sa différence de réalisation, avec un multi clone de Battlefield Bad Company 2 et à mille lieux du solo. Ca ne sera pas le cas cette fois-ci.

IMPRESSIONS

Qu’apporte donc Medal of Honor Warfighter ?

Incontestablement, un bon mode coop, dynamique et prenant. Le teamplay est présent et si on prend la peine de jouer le jeu, il y a de quoi devenir imbattable avec son équipier. Pour l’anecdote, j’étais associé à DRUNKKZE des aAa et notre binôme, basé sur la communication, nous a permis de dominer la majorité des parties. Tout est fait pour favoriser l’entente et la coopération, chose qui manque (trop) dans les jeux AAA. Au rang des satisfactions, le soldat que l’on dirige à une place de choix. Réaliste, bien réalisés, les déplacements, les courses ou le feeling des armes sont bien rendus et force à jouer tactique. Recharger est par exemple une véritable contrainte empêchant de foncer dans le tas. Il y a donc un minimum de réflexion à avoir avant d’aborder une situation.

Il reste pourtant quelques bémols. Si coopérer avec son allié est conseillé, ce n’est pas encore indispensable. A 10 contre 10, les parties ressemblaient en effet plus à des MME où tous les joueurs tentaient de sortir leur épingle du jeu. Du coup, il y a un véritable contraste entre ce gameplay presque lent et contraignant, dans des parties où tout va très vite. Le rythme général n’est donc pas encore tout à fait réglé. Autre gros point noir : la réapparition via hélicoptère. Il s’agit d’un killstreak permettant à l’équipe de descendre par des cordes d’un Blackhawk. Celui qui a lancé ce bonus définit la zone de largage et contrôle le minigun de l’hélicoptère, pour couvrir son équipe. Malheureusement, ce bonus s'est solder systématiquement par une séance de spawnkil gratuite et facile. Si les adversaires ont localisés la zone de largage et ont abattus le mitrailleur, l’hélicoptère est sans défense et toucher le sol revient à mourir dans la seconde. A revoir. Enfin, je pesterais contre l’assistanat procuré par la surbrillance de l’assassin de son allié. La vengeance devient du coup trop facile puisqu’il s’agit presque d’un wallhack. Indiquer uniquement la dernière position connue aurait été plus judicieux.

J’ai finalement été agréablement surpris par ce Medal of Honor Warfighter. Danger Close semble avoir réussi le pari de proposer une alternative aux deux leaders du genre FPS, mélangeant habilement tactique et teamplay à un gameplay nerveux et débridé. Si le problème de rythme expliqué plus haut est complétement réglé d’ici au 25 Octobre, jour de sortie du jeu, Warfighter pourrait devenir un solide FPS.

Afin de compléter cette review, voici un gameplay exclusif capturé le 26 Septembre. Par avance, nous nous excusons de la gêne occasionnée par le lag de certains passages de cette vidéo. L'acquisition a eu quelques soucis, malheureusement irrécupérable.

Egalement, un montage sympathique de Squeezie, un des Youtuber invité, présentant cette journée chez EA France.

Et si vous souhaitez plus de détails sur le contenu du jeu, n'hésitez pas à lire la review de nos confrères de MoH-France.

Merci encore à Kusa d'EA France pour l'organisation de cette journée.

Nous y voila la béta de MOH Warfighter vient de sortir sur Xbox 360 et EA a décidé de dévoiler le Battlelog spécifique à MOH.

Il sera désormais possible de suivre les stats de BF3 ainsi que MOH sur le Battlelog et qui dit Battlelog MOH dit navigateur obligatoire comme pour BF3 (pour la version PC).